Lorsque la production laitière est élevée, on observe une hausse des naissances gémellaires. En effet, les vaches laitières hautes
productrices (VLHP > 40 kg) multiplient par 3 le risque de double ovulation. C’est davantage la production laitière deux semaines avant l’ovulation, que la production totale, qui affecte le taux de double ovulation. La période de 90 à 150 jours de lactation estla plus propice au développement de follicules codominants aboutissant à des ovulations multiples.Le bilan énergétiquenégatif en début de lactation affecte le nombre et la taille des follicules, retarde la reprise de la cyclicité ovarienne et abaisse les concentrations circulantes de progestérone, d’IGF-1 et de LH.
Chez les VLHP, le niveau de progestérone est bas au mome
nt de l’émergence du follicule dominant (25 % de moins que des vaches moyennes). Cela s’explique par l’épuration hépatique accrue, des hormones stéroïdes, par l’augmentation du débit sanguin.
On observe que 30 % des doubles ovulations ont lieu lors des cycles à 3 vagues folliculaires
pouvant aller jusqu’à 24 jours (cycle long) contre 0 % dans le cas des cycles à deux vagues. 50 % des vaches ayant deux corps jaunes font des jumeaux (faux-jumeaux) et seulement 5 % sont issus du même embryon (monozygote).
L’hérédité n’est pas étrangère à la fréquence des naissances gémellaires car un individu à ovulations multiples à tendance à récidiver cycle après cycle. L’héritabilité du taux de double
ovulation, calculé pour huit cycles œstraux est proche de 0,35, il est comparable à celui de la quantité de lait et de la quantité de matières utiles.
A noter que le nombre de follicules ovulant est plus faible en période de stress thermique, cependant, le nombre de follicules codominants est plus important. Il existe donc une hausse des doubles ovulations en période chaude.
Conclusion:Fort de ces éléments, il est donc possible de cibler les vaches susceptibles de faire des jumeaux en fonction du niveau
de production au moment de l’insémination, de la période de l’année et des antécédents génétiques.