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Point sur les facteurs de variation du sex-ratio (SR) chez les bovins

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Point sur les facteurs de variation du sex-ratio (SR) chez les bovins

Le sex-ratio se définit comme la proportion de veau mâle à la naissance. Il est en moyenne de 52 % chez les bovins.

A noter que les mâles meurent proportionnellement en plus grand nombre au cours de la gestation que les femelles. En effet, les avortons sont davantage de sexe mâle (56 à 59 %). Cela explique la présence de génisses, sans utérus (freemartinisme), alors qu’elles ne semblent pas issues de naissances gémellaires (l’embryon mâle étant expulsé prématurément).

 

Le signal embryonnaire, indispensable au maintien du corps jaune et donc à la gestation, ne s’exprime pas de la même façon dans les deux sexes. L’intensité du message embryonnaire femelle étant, sans doute, plus important que celui des mâles. Le SR tend donc à diminuer au cours du développement embryonnaire et fœtal.

 

Hypothèses du déterminisme sexuel :

Si les facteurs susceptibles de modifier le SR sont nombreux, entre l’insémination et la naissance, ceux dont l’effet est démontré de façon consensuelle sont rares. Ils sont inhérents à l’animal ou à son environnement.

è  On peut cependant observer que les ovulations sur l’ovaire droit donneraient naissance à une plus forte proportion de veaux mâles. Diverses observations vont également dans le sens d’un SR différent selon la corne utérine hébergeant le fœtus. Cette différence possible selon la corne utérine pose la question du rôle de l’ovaire porteur du follicule ovulatoire puisque, dans l’espèce bovine, la migration intra-utérine de l’embryon est très peu fréquente. Il semble bien que l’hypothèse d’une régulation plus ovarienne qu’utérine puisse être retenue.

è  Concernant les spermatozoïdes, la vitesse de migration dans le tractus génital serait différente entre les X et Y. Ainsi, les spermatozoïdes Y arriveraient plus vite au niveau de l’oviducte, lieu de la fécondation. Concrètement, en cas d’insémination tardive, par rapport au moment de l’ovulation, les spermatozoïdes Y, plus rapides, seraient plus souvent responsables de la fécondation. Inversement, lors d’une insémination précoce, effectuée bien avant l’ovulation, ils seraient moins aptes à assurer la fécondation, par suite du temps d’attente trop important de l’ovocyte, qui nuirait à leur pouvoir de fécondance. Le déplacement (motilité) moins rapide des spermatozoïdes X dans l’utérus allongerait le temps de la capacitation (acquisition du pouvoir fécondant). Ce phénomène se traduirait par une longévité plus importante (pouvoir fécondant) des spermatozoïdes X.

è  Une situation de stress aigu induite, par exemple, par des manipulations inhabituelles, a pour conséquence une réduction du SR (32 %) probablement suite à l’augmentation de la cortisolémie. (taux de cortisol)

è  L’augmentation du SR serait corrélée avec celle de la température ambiante durant les mois les plus chauds de l’année. Le stress thermique pourrait contribuer à augmenter la durée de la période de dominance folliculaire en raison de l’élévation de la concentration en hormone FSH. Il en résulterait l’expulsion d’un ovocyte plus âgé souvent associé à une augmentation du SR.

è  Le pourcentage de mâles augmente significativement lorsque l’intervalle entre le vêlage et l’insémination est inférieur à 60 jours.

 

Foetus mâle 70 jours

 

Fœtus mâle de 70 jours (le sexage de l’embryon par échographie est possible à partir de 55 jours par localisation du tubercule génital : s’il se trouve à la base du cordon ombilical, comme sur la photo, c’est un mâle. S’il est plus proche de la queue, c’est une femelle)

 

Conclusion :

Les mécanismes hormonaux et cellulaires par lesquels s’établit le SR ne sont pas clairement établis. Le rôle des ovaires et du milieu utérin reste mal défini et mériterait d’être exploré afin d’évaluer l’impact de l’alimentation autour de l’ovulation et des premières étapes du développement embryonnaire.

Actuellement, il semble illusoire de tenter de dévier de façon significative le SR par des mesures zootechniques.

Seul le recours à l’insémination, en semence sexée, permet de contrôler efficacement le sexe de naissance du veau (92 % de femelles).

(Source : Le sex-ratio chez les bovins : facteurs de variation – Le point vétérinaire 2016)

 

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