Le retour à la reproduction de la vache laitière se caractérise par une somme de facteurs favorables.
1- Le premier élément à prendre en compte est d’ordre physiologique : c’est la capacité de l’utérus à accueillir un nouvel embryon. Elle se définit par le terme d’involution utérine. Elle peut être plus ou moins rapide en fonction des conditions de vêlage, de la rapidité de la délivrance et de certaines maladies du post-partum. Il est donc important de suivre cette involution pour repérer précocement des dysfonctionnements, et limiter les retards du retour à la reproduction.
2- La reprise de la cyclicité ovarienne (expression des chaleurs tous les 18-24 jours) est également un facteur nécessaire pour maîtriser le moment optimum de mise à la reproduction. La première ovulation a lieu 30 jours environ après le vêlage. Elle est généralement silencieuse (pas d’expression de chaleurs). Donc, la première chaleur véritablement détectée devrait se situer autour de 50 jours (30 jours plus un cycle normal).
Il arrive cependant que les vaches ne manifestent pas de chaleurs avant plusieurs semaines, voire mois. Le fonctionnement et la régulation hormonale des ovaires sont directement influencés par le niveau d’énergie disponible de la vache. Et, physiologiquement, plus on s’approche du pic de lactation, consommateur d’énergie, plus l’animal risque de perdre beaucoup d’état corporel en puisant dans ses réserves graisseuses. On peut cependant limiter ce déficit énergétique lors du tarissement par une bonne préparation au vêlage.
3- Le déficit énergétique est donc un élément clé à mesurer. Entre le vêlage et le premier mois de lactation, une vache ne doit pas perdre plus de 1,5 point de NEC (Note d’Etat Corporel de 1 à 5). Un point perdu de NEC équivaut grosso modo à 50 Kg de poids vif. La NEC est donc un bon indicateur du bilan énergétique de l’animal, tout comme le taux protéique du lait (TP). Généralement, un TP faible correspond donc à une vache en bilan énergétique négatif avec un risque important d’infertilité. (Mauvaise expression des chaleurs, problèmes d’ovulation, qualité moindre des ovocytes)
En somme, une vache avec une bonne aptitude à la reproduction peut se définir par une bonne involution utérine, en reprise d’état et/ou de TP et des chaleurs bien exprimées. Ainsi, on cumule toutes les chances de réussite à l’IA !