Analyse technique et économique du suivi de reproduction Elitest depuis la campagne 2010/2011

La réussite de la gestion de la reproduction dépend de nombreux facteurs d’élevage bien connus, comme l’alimentation ou le sanitaire, mais aussi d’une gestion individuelle des cas « compliqués », comme les fortes productrices ou les primipares. C’est pourquoi le suivi repro (SR) d’Elitest tente cette approche globale et individuelle pour de meilleurs résultats.

Mais comment concrètement mesurer l’efficacité de cette méthode ?
Cet été, Pierre Kremer, de l’école d’ingénieurs de Beauvais, s’est penché sur les résultats du bilan fécondité-fertilité, depuis la création du suivi repro lors de la campagne 2010/2011, afin de déterminer les points forts de ce service. Premiers résultats encourageants…
L’évolution du nombre d’adhérents, de 10 à la création du service à 255 aujourd’hui, répartis sur toute la zone ELITEST, reflète fidèlement le succès rencontré.

L’analyse des données des bilans de fécondité-fertilité met en évidence l’impact fort du service sur la fécondité (aptitude de la vache à avoir un veau dans les délais requis, c’est une notion d’intervalle).

Un gain de 41 jours (soit deux cycles sexuels de la vache) entre le vêlage et l’insémination fécondante est mis en évidence.

Comment ça marche ?
Le suivi repro d’Elitest propose une méthode, un accompagnement et un suivi individualisé, adapté à chacun. Il est particulièrement intéressant de noter que les résultats de reproduction s’améliorent progressivement, et non en un coup de baguette magique.

En effet, on se rend compte qu’il faut entre deux et trois ans pour voir les effets d’un suivi régulier.

C’est avant tout le respect des fondamentaux qui est la clé de la réussite, le principal étant de mettre une vache à la reproduction en reprise d’état corporel (bilan énergétique positif) avec un utérus sain et des ovaires cyclés.

Quels avantages pour mon élevage ?
Le suivi repro impacte directement l’intervalle vêlage – vêlage, un indicateur économique de premier ordre.
Selon une étude tirée d’Agritel web présentant les résultats de 722 élevages laitiers sur l’exercice 2006, la marge laitière diminue en fonction de l’allongement de l’intervalle entre deux vêlages :

• Il n’y a pas d’avantage économique à prolonger l’intervalle vêlage – vêlage au-delà de 400 jours (à l’exception des vaches hautes productrices > 50l/j avec une bonne persistance)
• La production moyenne par vache diminue de façon plus prononcée au-delà de 425 jours entre les vêlages

En résumé, plusieurs éléments font partie de la stratégie gagnante :

1. Mettre à la reproduction un animal dans des conditions optimales
2. Une bonne détection des chaleurs à 18 – 24 jours post IA
3. Un constat de gestation précoce entre 35 et 45 jours

Conclusion : Le suivi repro by Elitest, c’est :
Une bonne gestion des points 1 et 3
Des aides à la demande pour la maîtrise du point 2 (monitoring pour l’aide à la détection des chaleurs)
Du bon sens paysan et de l’observation

Nous ne sommes pas loin de la recette idéale pour une reproduction maîtrisée…